🧠 Migraine, crânialgie : et si ce n'était pas “dans la tête” ?
La migraine touche plus de 5 millions de personnes en France.
Et ce chiffre monte à 200 millions entre l’Europe et les États-Unis.
On la connaît bien : cette douleur qui pousse derrière l’œil, qui martèle la tempe, qui rend la lumière insupportable, la parole difficile.
Une douleur qui épuise, isole, handicape la vie.
Et pourtant, malgré son ampleur… la migraine reste mal prise en charge, mal comprise, et souvent banalisée.
💥 Migraine ou mal de tête : quelle différence ?
"J’ai mal à la tête."
"C’est sûrement le stress."
"Tu devrais prendre un cachet et dormir un peu."
Oui, mais non.
Il existe plusieurs types de douleurs crâniennes, souvent confondues :
🔹 Les céphalées de tension :
douleurs diffuses, pression sur l’ensemble du crâne, sans nausées.
🔹 Les migraines :
souvent unilatérales, pulsantes, longues (4h à 72h), parfois accompagnées de troubles visuels (aura), de nausées, d’hypersensibilité sensorielle.
🔹 Les névralgies (Arnold, trijumeau…) :
douleurs violentes, en “éclair”, liées à la compression ou irritation d’un nerf.
Ce qui est commun à beaucoup de ces douleurs ?
👉 Une tension profonde et chronique des muscles cervicaux et de la mâchoire, souvent liée au stress accumulé.
Et c’est là qu’on peut intervenir autrement.
🔍 Ce qui se cache derrière la douleur
La migraine n’est pas qu’un phénomène vasculaire.
Dans la majorité des cas, elle est neuromusculaire :
🧠 Un nerf comprimé (souvent le nerf d’Arnold ou le trijumeau),
🎯 Une zone tendue (nuque, mâchoire, diaphragme…),
💣 Un terrain de stress ou de fatigue accumulée.
Le système nerveux est saturé. Il n’arrive plus à compenser.
Alors, il hurle.
🌿 Comment soulager naturellement (et durablement) ?
Avant toute chose :
⚠️ Si tu souffres de migraines sévères ou persistantes, consulte un professionnel de santé pour écarter toute pathologie sous-jacente.
Mais si tes examens sont normaux et que tu vis avec des crises récurrentes, voici ce que tu peux explorer :
1. 💆♀️ Détendre les zones clés
→ Automassage de la base du crâne
-
Place les pouces de part et d’autre de ta nuque, juste sous l’os occipital.
-
Presse doucement en respirant profondément.
-
Reste 30 secondes. Recommence 2-3 fois.
→ Détente des tempes et mâchoires
-
Ouvre grand la bouche, puis relâche.
-
Masse les tempes en cercles.
-
Étire doucement les masséters (muscles des joues) avec les doigts.
→ Étirement de la nuque et du haut du dos
-
Amène le menton vers la poitrine.
-
Inspire profondément dans le haut du dos.
-
Sens la zone s’élargir et s’assouplir.
2. 🧘 Respiration régulatrice
→ Respiration cohérente
Inspire 5 secondes – Expire 5 secondes – pendant 5 minutes.
Cela calme le système nerveux et favorise la régulation de la douleur.
3. 💡 Observation du cycle migraineux
Note :
-
la fréquence des crises,
-
leur durée,
-
leur intensité.
Cela t’aide à repérer les déclencheurs personnels (fatigue, surcharge, cycle hormonal…)
et à sortir du schéma “je subis, je compense”.
✋ Et les médicaments dans tout ça ?
👉 Ils sont utiles pour endiguer une crise aiguë.
Mais utilisés trop fréquemment ou en automédication, ils peuvent :
-
aggraver la fréquence des crises (effet rebond),
-
créer une forme de dépendance chimique,
-
masquer le vrai terrain en jeu (tensions, stress, mode de vie).
L’idée, ce n’est pas d’opposer, mais de compléter (toujours demander à son médecin avant de modifier ou arrêter son traitement)
Et de retrouver du pouvoir d’action sur ce que ton corps t’exprime.
🌺 Ce que je propose en séance
En ostéo-énergie, on ne cherche pas à “faire partir la migraine”.
On écoute les zones de tension, on relance la fluidité des tissus, on apaise le système nerveux, on redonne du mouvement là où tout s’est figé.
💆♀️ Je travaille souvent :
-
les muscles cervicaux et les attaches crâniennes,
-
la mâchoire et la zone temporale,
-
le diaphragme, le bassin, l’axe cranio-sacré,
-
et… l’espace émotionnel qui entoure tout ça.
Je guide aussi des exercices d’auto-régulation, pour que tu continues le travail entre les séances, en autonomie.
Et surtout : je t’écoute.
Parce que dans la migraine, le sentiment d’incompréhension est souvent aussi lourd que la douleur elle-même.
En résumé
Non, la migraine n’est pas “dans la tête”.
Elle est dans un corps sous tension, dans un nerf saturé, dans une vie qui a oublié de relâcher.
Et oui, il est possible de l’apaiser, progressivement, profondément.
Pas en 3 jours.
Mais avec écoute, conscience, et accompagnement.
Parce qu’un toucher juste peut parfois changer toute une vie.
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